réf: http://dixitme.over-blog.com/article-20746786.html
Invitées à l’émission:
- Catherine OUDOT, Des sucres complets aux fruits séchés, éd. Anagramme
- Béatrice THIBAULT, Du sirop d’érable au sirop d’érable au sirop de riz, éd. Anagramme
Alors aujourd’hui nous nous penchons sur le sucre… vaste sujet, il y en a des choses à dire ! C’est un aliment indispensable, et pourtant les erreurs à son encontre sont nombreuses.
Heureusement, nos invitées nous expliquent tout, et je vais tenter d’être aussi claire qu’elles l’ont été pour offrir à vos yeux des vérités gardées trop longtemps bien loin de nos oreilles…
Casser du sucre sur le dos… du sucre !
C’est tout à fait justifié lorsqu’il s’agit du mauvais sucre, bien trop blanc pour être honnête…
Le sucre blanc est chimiquement pur, il ne contient rien et va donc faire le lit de la dévitalisation, de la déminéralisation en contraignant l’organisme à aller puiser dans ses réserves de minéraux.
En effet, pour pouvoir digérer un aliment, le corps a besoin des minéraux et oligo-éléments indispensables au rétablissement de l’équilibre acido-basique de l’organisme.
Or le sucre blanc ne contient plus aucun de ces éléments, le corps va donc aller les puiser là où ils se trouvent (dans nos os par exemple, qui seront alors déminéralisés, entraînant sur la durée leur fragilisation et donc des problèmes d’ostéoporose ou d’arthrite notamment !)
Rappelons que le sucre blanc est très acidifiant, et que des maladies naissent d’un terrain acide.
Alors il est légitime de se demander pourquoi le sucre est transformé pour devenir blanc? C’est tout simplement une question de conservation !
Un sucre complet ou intégral (= de couleur marron) est un sucre vivant qui ne peut pas être conservé indéfiniment, et plus le sucre est blanc, plus sa conservation est longue.
De plus, pour obtenir cette décoloration, les industriels utilisent en outre de la soude caustique (+ un tas d’autres produits et opérations qui ne seront pas détaillés ici pour pas vous ennuyer) mais quand on comprend comment ça se passe, on a plus envie d’en consommer du tout!
Bien sûr, il ne s’agit pas de paniquer, car le problème n’est pas le sucre en lui-même, tout dépend de celui que l’on choisit, le sucre est au contraire un carburant indispensable, il permet à toutes nos cellules de fonctionner correctement, nous en avons besoin chaque jour, il faut simplement consommer le bon ; )
Différence entre sucre lent et sucre rapide :
Le sucre blanc est un sucre rapide, qui arrive très vite dans l’organisme, et qui crée une « flambée », soit une hyperglycémie soudaine.
Ainsi, pour réguler cette arrivée massive de sucre, le pancréas va jouer le rôle de régulateur en fabriquant une hormone appelée insuline : une partie du sucre va alors aller nourrir nos cellules, et le surplus ira se stocker dans le foie, et s’il y en a encore trop, le reste ira se stocker dans nos muscles + sous forme de graisses (autrement dit de cellulite, car la nature, généreuse, a prévu que tout le sucre en trop serait transformé en graisse)
Les sucres rapides fatiguent beaucoup l’organisme, ils font le lit des pathologies.
En effet, le pancréas est sollicité en permanence pour fabriquer de l’insuline, et cette hormone favorise la croissance de cellules saines comme cancéreuses. Une étude des chercheurs de Harvard a ainsi montré que des gens qui consomment des produits à indice glycémique élevé ont 2.4 fois plus de risque de développer des cancers.
Lorsque l’on mange des céréales comme le riz ou un aliment préparé avec de la farine de blé, nous avons aussi du sucre, mais quand ces céréales sontcomplètes, ce sucre est de grande qualité !
En effet, il s’agit d’un sucre lent car les céréales complètes contiennent les minéraux, les fibres, les vitamines permettant un travail de digestion en bonne et due forme : c’est-à-dire que la digestion se fait à bonne vitesse, lentement, et au niveau de votre intestin grêle, le sucre qui va être transformé en toutes petites particules va passer dans le sang au goutte à goutte, et nourrir ainsi au fil des heures tout votre système.
A noter que l’on consomme du sucre sans le savoir, il se cache dans les céréales raffinées, les farines blanches, le riz blanc, le pain blanc qui sont des sucres rapides qui vont agir dans l’organisme comme un carré de sucre blanc : en augmentant la glycémie (comme décrit précédemment) et cela peut avoir pour conséquence de vous mettre éventuellement de mauvaise humeur, de vous agiter et deux heures après vous aurez faim, vous serez en manque de sucre, et donc tenté(e)s de grignoter et entretiendrez ainsi ce cercle vicieux…
Petit point sur l’aspartam :
Comme vous le savez, il ne s’agit pas vraiment de sucre, c’est d’ailleurs pour cela que les gens le consomment MAIS le cerveau est dupé, si bien qu’il croit lui que c’est du sucre, il envoie donc cette information à tous les organes chargés de digérer afin qu’ils se mettent en place, et malheureusement, comme ce n’est pas véritablement du sucre, les organes ne le reconnaissent pas.
Ils se sont tous mis en place et il ne se passe rien… et ce quelque chose non identifié sera une fois de plus stocké dans le foie !
Il vaut encore peut-être mieux privilégier le vrai sucre blanc, aussi mauvais soit-il.
Fuyez donc les produits allégés, ceux contenant aspartam et autre saccharine… il s’agit de véritables OVNIS pour notre corps qui ne sait pas quoi en faire, et cela détraque également notre système nerveux.
Tous ces édulcorants chimiques, de synthèse, n’ont rien de naturels.
De plus, ils ont souvent une masse inférieure à celle du sucre (prenez la différence de taille et de poids entre un carré de sucre blanc et une sucrette), ce qui implique que lorsqu’ils entrent dans la composition d’une préparation, cette différence sera souvent comblée par des matières grasses.
Ainsi, il existe sur le marché des produits « allégés » de grande marque plus caloriques (et plus chers !) que leurs équivalents non allégés… CQFD !!
Peut-on encore éviter ces sucres aujourd’hui ?
On les trouve dans beaucoup de produits mais Catherine OUDOT nous explique que lorsque l’on change son alimentation, on a ensuite beaucoup de mal à revenir vers ces sucres raffinés contenus dans des aliments que l’on appréciait pourtant par le passé. Vous finirez par les trouver trop sucrés et même désagréables…
Faites la démarche d’aller vers d’autres goûts et d’autres saveurs, vous ne serez pas déçus du voyage ; )
En découvrant ces différents sucres (complets, sirops etc…), vous serez d’abord étonnés des parfums qu’ils renferment, parfois un petit goût de réglisse ou de caramel suivant les variétés, qui contrastent totalement avec le sucre blanc (qui est neutre en réalité).
Vous les trouverez délicieux et ne pourrez plus vous en passer !
Attention aux impostures !
Le sucre « roux ou cassonade » que l’on trouve en grande surface est raffiné à 90% (ce qui est énorme).
Il s’agit en réalité de sucre blanc recoloré ou dont une partie a été caramélisée et les industriels se gardent bien de l’indiquer sur la boîte.
Veillez donc à prendre du sucre « complet ou intégral » qui se trouve parfois en grande surface, et en circuit bio bien sûr.
Petite astuce : vous ne trouverez jamais le sucre complet ou intégral en morceaux, car il ne tient pas, il n’existe que sous forme cristallisé.
Répartition des apports en sucres dans une journée :
80% en sucres lents
10 à 20% de sucres rapides
Passons aux bons sucres ! (sucre complet, sirops, fruits séchés)
D’abord, une petite explication sur cette couleur foncée du sucre complet : elle est due aux minéraux qu’il contient, plus il est foncé, plus il contient de minéraux (c’est également vrai pour le miel et les fruits séchés), sans parler du parfum et de la saveur, sur le plan gustatif, c’est quand même autre chose.
Les sirops, intervention de Béatrice THIBAULT:
Ils sont intéressants car moins caloriques que le sucre blanc pour un pouvoir plus sucrant !
Comme ce sont des sucres liquides, ils sont composés à 20% d’eau et par conséquent ont moins de calories.
Pour 100 g, ils contiennent 250 à 300 calories contre 400 calories pour le sucre blanc… mais le plus important ce ne sont pas les calories mais bien la qualité nutritionnelle de ce que nous mangeons !
Le pouvoir sucrant s’explique quant à lui par le fait que la plupart sont composés de fructose, qui est un sucre issu des végétaux, c’est un sucre naturel très fort. C’est un sucre simple qui se comporte dans le corps comme un sucre lent, en évitant le choc métabolique occasionné par le sucre blanc.
Exemple de sirops :
– sirop d’érable : il contient du zinc, du fer, potassium, magnésium, calcium, phosphore (comme les sirops de riz ou de blé)
– lsirop d’agave, miel des aztèques, convient très bien aux préparations cuites, il évite l’envolée de l’indice glycémique, c’est le sirop de l’endurance
– sirop de fruits concentrés : à chauffer un peu avant utilisation pour les liquéfier (230 calories aux 100 g), ils ressemblent encore plus aux sucres lents
Ces sirops sont une alternative très intéressante pour se « désintoxiquer » du sucre blanc et passer en douceur à une autre façon de sucrer de manière très gourmande, avec toute une panoplie de saveurs associées.
Pour l’utilisation : il faut en mettre 10 à 20% de moins que la quantité de sucre blanc d’une recette
Vous pouvez également conserver une équivalence poids et vous réduirez alors la quantité de liquide de la recette (pour 125 g de sirop utilisé, réduisez de 30 ml le liquide de la recette)
Ces sirops napperont fromages blancs, yaourts, pancakes, compotes et salades de fruits, mousses de fruits, entremets, etc…
Précisons que oui, ces produits sont plus chers mais on en met moins, et votre santé vous remerciera ; )
Aussi, les choisir biologiques c’est toujours mieux pour éviter de retrouver des traces de pesticides utilisés sur les céréales, ou de produits d’entretien pour nettoyer les canalisations qui transportent le précieux liquide, etc…
Attention : ne pas confondre ces sirops avec le sirop de glucose qui est un sucre blanc raffiné préparé en sirop, il est donc industriel (et même « à bannir absolument » selon les dires de nos invitées…)
Les fruits séchés, intervention de Catherine OUDOT :
Ils proviennent de fruits frais, aqueux qui ont été séchés dans les règles de l’art s’ils sont bios, à savoir : un séchage à l’air libre et naturel, au soleil
Exemple : raisins, pruneaux, dattes, bananes, figues, abricots (marrons et non oranges, un abricot séché qui reste orange a été irradié, ionisé et n’a plus de qualité nutritionnelle ; )
Ils sont très riches en magnésium, et très caloriques quand même, donc n’en abusons pas, même s’ils sont dans la famille des bons sucres rapides ; )
C’est très intéressant de les consommer l’hiver quand vous avez moins de fruits frais sur les étales des marchés (car nous ne consommons bien sûr que des fruits de saison !)
Conseils de consommation : vous pouvez les mangez tels quels ou en faire tremper quelques uns la nuit pour les réhydrater, et le matin, vous boirez le jus gorgé de minéraux et mangerez le fruit (c’est particulièrement bon avec les bananes, figues, abricots)
A noter que les figues contiennent plus de fibres que les pruneaux ; )
Il est idéal de les consommer avant un effort physique ou intellectuel.
Intervention de Carole GARNIER sur l’agar-agar :
Vous avez certainement dû en entendre parler dernièrement.
Il s’agit d’une algue commercialisée soyus forme de poudre qui est en outre une alternative 100% naturelle à la gélatine (= produit animal)
Elle est constituée de 80% de fibres solubles qui gonflent donc dans l’estomac et capturent une partie des graisses et des sucres consommés pendant le repas : effet satiétogène garanti!
Vous stockerez moins, votre indice glycémique sera moins élevé.
Les femmes japonaises ont l’habitude de faire une cure d’agar-agar chaque Printemps en délayant une cuillère à café de sa poudre dans du thé vert par exemple (ou toute autre infusion), et de boire ce breuvage avant le repas.
En moyenne, cela permet d’ingérer 325 calories de moins par jour.
Mais attention : Il ne s’agit pas d’adopter cette pratique à longueur d’année, une cure est bien suffisante, ou une utilisation ponctuelle lorsque vous avez un gros repas prévu, cela pourra vous éviter de vous ruer sur les cacahuètes ; )
Vous pouvez aussi utiliser cette algue dans vos desserts (entremets, crèmes, confitures…), la préparation est inratable !
En revanche, cela ne conviendra pas pour épaissir une soupe un peu trop liquide car le pouvoir est gélifiant, donc vous n’obtiendrez pas d’onctuosité.
Cela fige en refroidissant.
L’agar-agar se vend par sachet de 2 g, et il ne faut pas dépasser 2 g par jour !
Une cuillère à café dans une tasse, une fois par jour, c’est bien suffisant.
Elle a également la propriété d’absorber les toxiques et métaux lourds contenus dans l’organisme (un peu comme le charbon activé).
C’est un produit aux nombreuses qualités qui mérite d’être cité ici, mais il ne faut pas l’utiliser dans le but de mincir, car c’est un aliment santé qui contient énormément de minéraux, fibres, protéines de très bonne qualité avec la chaîne des 20 acides aminés !
Donc c’est bien mais cela ne remplacera jamais une alimentation saine et équilibrée ; )
Petit récap’ :
Dès que l’on commence à toucher à un aliment pour lui prélever ce qu’il contient à la base, on fatigue tout notre tube digestif, il faut donc manger les aliments les plus complets, les plus vivants pour être en bonne forme.
Nous avons parlé de l’équilibre acido-basique du corps : le sucre blanc va acidifier énormément l’organisme (votre terrain), et pour rétablir l’équilibre, le corps va voler le calcium de vos os au détriment de votre santé.
Pour vos préparations sucrées, privilégiez le sucre complet, il n’y a pas à hésiter : il contient tout ce dont notre corps a besoin pour l’assimiler, il est donc neutre, il ne porte pas sur l’acidité, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en abuser !
Rappelons également que selon les principes de la chrononutrition (qui est la science du savoir quoi manger, à quel moment et en quelle quantité), le sucre doit idéalement être consommé au goûter.
C’est le moment où le sucre est le mieux digéré et assimilé par l’organisme (en pensant bien à éviter les desserts à la fin des repas, ce n’est pas une punition, vous vous rendez service ; )
Pour tous ceux qui ont du mal à terminer un repas sans prendre de dessert, accordez-vous un peu de temps, c’est une habitude à prendre, on s’y fait et on se sent tellement mieux !
Plus d’un tiers de l’énergie que nous déployons est utilisée pour la digestion, alors quand les aliments ne sont pas adaptés, cela prend du temps, l’organisme a du mal à faire son travail et se fatigue inutilement.
La plupart des gens ont des problèmes de digestion, et ne s’en rendent plus compte, ils vivent avec en pensant que c’est normal, mais Catherine OUDOT nous explique qu’en sortant de table, on doit être en pleine forme, sans sentir ce qu’on digère, ni ballonnement, ni somnolence !
On a vraiment envie d’y croire!!
Je vous souhaite une excellente journée à tous,
Salutations gourmandes ; )